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  • Nicolas Dargelos

Good Morning England - Richard Curtis

Synopsis :

Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique de DJ's rock and roll. À leur tête se trouve le Comte, un Américain exubérant, véritable dieu des ondes en synergie totale avec la musique. A ses côtés, ses fidèles animateurs : Dave, ironique, intelligent et d'un humour acéré ; l'adorable Simon, qui cherche l'amour ; l'énigmatique Midnight Mark, séduisant et silencieux ; Wee Small Hours Bob, le DJ des petites heures du matin, accro à la musique folk et à la drogue, Thick Kevin, qui possède l'intelligence la plus microscopique du monde ; On-the-Hour John, le chroniqueur des actualités, et Angus "The Nut" Nutsford, qui est sans doute l'homme le plus agaçant d'Angleterre...La vie en mer du Nord est riche en événements...

Good Morning England est ma comédie préférée. Loin d’amener des idées cinématographiques particulièrement nouvelles et originales, cette perle de Richard Curtis fait s’embrasser parfaitement esthétique, humour et musique. Car en effet dans cette histoire vraie des radios pirates des années 60, la musique joue un rôle majeur et apporte juste assez de rythme à ce film pour en faire l’un des meilleurs feel good movies que j’ai eu la chance de voir.

Ce qui me fait tant aimer cette oeuvre c’est tout d’abord son histoire. On est en plein dans les sixties en Grande-Bretagne, accueillis par un groupe d’hommes qui ne vivent que de rock, de sexe et de rire. Un bateau qui prend des allures de paradis où les actions n’ont aucune conséquence et où la liberté n’est qu’une évidence, s’opposant à un parlement londonien rigide et conservateur qui ne cherche qu’à écraser ces électrons libres et leur musique « pornographique ». Le pitch, binaire et simple bien que révélateur d'une certaine histoire de la Grande Bretagne, dévoile à quel point la bonne humeur est l’arme principale de ces pirates, et est donc la grosse force de ce film. Pendant deux petites heures, ces soldats du rock nous font rêver d’une époque où tout était plus simple et inconséquent, où la vie se faisait au rythme de la musique et où les soucis se noyaient dans l’eau glaciale de la mer du Nord. Le peuple londonien soutenant discrètement avec leur poste radio sous le coussin, ces DJ complètements déconnectés de la réalité, vit à distance dans ce bateau qui leur offre avec toujours la même vigueur un rêve de liberté.

Pour incarner de tels héros de la bonne humeur il fallait une équipe de dingue, et Curtis a fait un choix parfait. Tous plus charismatiques les uns que les autres, cette sublime brochette d’acteurs britanniques et américains vient donner à ce film sa vie et sa qualité. Un Kenneth Branagh magistral en ministre frigide qui s’oppose à Philip Seymour Hoffman, Bill Nighy ou encore Nick Frost, qui est d’ailleurs l’un des meilleurs dans son rôle, offre un tableau génial d’une dream team britannique comme Curtis sait si bien les faire (Love Actually) qui se confronte avec beaucoup d’élégance et d’humour.

Un remarquable effort du réalisateur pour ce film est je pense la création d’une atmosphère à laquelle on croit vraiment. L’introduction dans ce bateau est classique et chaque personnage nous est présenté dans son quotidien pour nous montrer l’environnement qu’est Radio Rock. Mais autant que l’ambiance qui est vraiment parfaitement jouée pendant ces deux heures, je trouve que le travail des costumes est franchement remarquable. Au travers de simples panoplies d’habits extravagants on arrive vraiment à cerner la folie et la personnalité unique de ces DJ à cette époque. D’autant plus que ceux-ci amène beaucoup de couleur à l’écran qui, alliée à une bonne dose de danse et de musique, offre un spectacle sensoriel très agréable et joyeux.

Une énorme qualité du film est sa bande originale. Pour cela, Curtis est allé piocher dans une cinquantaine de musiques des sixties et seventies et a bâti son film dessus. La musique a un rôle aussi important que les images dans le film avec des scènes qui sont montées à la perfection sur la musique, et des noms de personnages pris en rapport avec les chansons (Élénore et Marianne). Même si quelques musicos purs diront que le film ne respecte pas la chronologie des morceaux, il est irréfutable qu’il rend un très bel hommage à l’état d’esprit des hippies des années 60.

Good Morning England est un concentré de bonne humeur. Dans ce film il n’y a pas d’inquiétude, de réflexion ou de peur. Non il n’y a que de la joie, de la musique et de la danse qui rythment des blagues salaces de personnages uniques et attachants qui nous font rêver le temps d’une mélodie que la vie est simple et la joie présente All Day and All of the Night…

Bande Annonce :

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