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  • Nicolas Dargelos

Benjamin Button - David Fincher

Synopsis :

"Curieux destin que le mien..." Ainsi commence l'étrange histoire de Benjamin Button, cet homme qui naquit à 80 ans et vécut sa vie à l'envers, sans pouvoir arrêter le cours du temps. Situé à La Nouvelle-Orléans et adapté d'une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, le film suit ses tribulations de 1918 à nos jours. L'étrange histoire de Benjamin Button : l'histoire d'un homme hors du commun. Ses rencontres et ses découvertes, ses amours, ses joies et ses drames. Et ce qui survivra toujours à l'emprise du temps...

L’Étrange histoire de Benjamin Button est l’un des très rares films qui soit parvenu à me faire lâcher une larme. Je ne le qualifierais pas de film particulièrement triste. Au contraire David Fincher nous montre l’amitié, l’amour, les rencontres, le temps qui passe, et fatalement, la mort. En réalité, je pense que ce qui me fait lâcher une larme chaque fois que cette longue oeuvre se finit, c’est que j’ai le sentiment d’avoir vu « la vie ».

Très loin du reste de sa filmographie gorgée de crimes, de manipulation et de suspens, Fincher nous offre dans cette adaptation une épopée poétique au fil du 20e siècle au travers de personnages qui vieillissent avec le temps, ou au contraire, rajeunissent. En effet, la particularité du personnage principal qui naît âgé pour rajeunir tout au long de sa vie, n’est pas présentée du tout comme un super pouvoir ou une curiosité sur laquelle va s’appuyer toute l’intrigue. Il ne s’agit en réalité que d’un support au développement poétique d’une vision du temps qui passe et ne s’arrête jamais.

Ainsi la vie du personnage principal ne va pas se construire autour de lui-même, ce qui aurait pu très logiquement se passer vu son unicité. Son histoire va se développer autour de rencontres et de voyages. Des personnes qui resteront plus ou moins longtemps dans sa vie et qui apporteront chacune quelque chose de nouveau à un Brad Pitt brillant. On a donc un véritable récit d’apprentissage développé dans une épopée qui traverse les années et les frontières pour s’ancrer dans des événements et des ambiances bien réelles (Nouvelle-Orléans des années 1920, Seconde Guerre Mondiale…), chacune incarnée par un personnage spécifique qui entre et sort de la vie de Button, comme toute personne dans toute vie.

Bien évidemment, un élément majeur de cet apprentissage du personnage est son histoire tumultueuse avec Daisy qui va donc venir lier toutes les parties dispersées de sa vie pour toujours faire se retrouver ces deux amants que le temps oppose. Fincher décrit alors une magnifique histoire d’amour, de sa genèse à sa fin, en passant par tous les moments, des danses de minuits aux aventures de voyage.

Si Fincher impressionne par son changement drastique de thème en traitant pour une fois d’une histoire particulièrement poétique, il nous fait comme toujours profiter de son talent certain pour créer des ambiances particulières. En effet, autant sur le jeu des couleurs que sur la composition des costumes et décors, le réalisateur nous fait naviguer d’une époque à l’autre avec une justesse délicieuse. Le tout est servi par une magnifique bande-originale d’Alexandre Desplat (mooooh que je l’aime ce monsieur) qui par ses thèmes doux et méditatifs parvient parfaitement à nous faire rêver sur les plans à la bougie de Fincher.

Alors est-ce cette magnifique métaphore du temps, ces voyages, ces rencontres incroyables, ce fantasme de rajeunir ou simplement cet amour qui me font tant aimer ce film ? Je crois que c’est un peu tout en même temps. Je crois que c’est la chance de pouvoir observer en un temps si court toute une vie. La chance de pouvoir rêver de cette épopée. La chance d’en être inspiré.

Bande Annonce :

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