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  • Nicolas Dargelos

The Social Network - David Fincher

Synopsis :

Une soirée bien arrosée d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l'Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l'utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l'information se diffuse à la vitesse de l'éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est pourtant à ce moment qu'est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d'un écran à l'autre d'abord à Harvard, puis s'ouvre aux principales universités des États-Unis, de l'Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier...Cette invention révolutionnaire engendre des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts, qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire ? Ce qui s'est imposé comme l'une des idées phares du XXIe siècle va faire exploser l'amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux...

Je suis fan de biopic. David Fincher est un de mes réalisateurs préférés. Aaron Sorkin est mon dieu. Trent Reznor et Atticus Ross sont inqualifiables. J’ai un fantasme pour la Ivy League. Bon, en gros : j’adore The Social Network.

Ce 8ème film de Fincher est définitivement l’un de mes préférés, et mérite parfaitement sa place parmi mes chouchous. Ce biopic romancé sur l’histoire de Mark Zuckerberg et plus précisément sur celle de Facebook est un parfait terrain de jeu pour ce réalisateur friand des thèmes de la manipulation et du mensonge. Il offre ici un de ses meilleurs rôles à Jesse Eisenberg qui parvient parfaitement à jouer un Zuckerberg aussi fragile qu’insolent au travers des dialogues en or du génie Aaron Sorkin.

En effet le gros atout de The Social Network est son scripte truffé de dialogues incisifs au rythme redoutable qui transforme n’importe quelle ligne du film en une punchline mémorable. Aaron Sorkin répète sans arrêt qu’il voit les dialogues comme une musique, et ça n’a jamais été aussi vrai que dans ce film. La scène d’ouverture de The Social Network est une masterclass génialissime pour tout scénariste en devenir. Un dialogue de sourd où trois discussions se déroulent en même temps avec un Zuckerberg déstabilisant qui répond à une question posée une minute avant tout en lançant une nouvelle discussion à une vitesse dingue pour nous montrer une seule chose : on a affaire à un personnage complexe qui pense vite, parfois trop vite au point qu’on n’en comprenne même plus les paroles ou les actions. Et c’est exactement la suite du film.

Comme je le disais plus haut, j’ai une sorte de fascination pour la Ivy League, ces universités américaines d’élite dans lequel se côtoient les plus riches et puissants dans un univers déconnecté du reste du monde où les avocats de papa sont les premiers sur la liste de contacts. La majorité du film se passe de toute évidence à Harvard et cette question d’exclusivité, d’élite est très présente dans tout le film. Car en effet Zuckerberg soulève un questionnement bien réel, comment se démarquer dans une population où tout le monde est déjà riche et brillant ? S’en suit alors une obsession pour les Final Clubs, ces sortes de fraternités excessivement sélectives qui viennent créer une élite dans l’élite. Mais aussi l’obsession pour The Facebook, cette opportunité pour lui de créer son propre Final Club virtuel et de créer l’élite harvard.edu.

Fincher construit très bien tout ce processus mental qui a lieu chez Zuckerberg et qui le suivra jusque dans la conduite de son entreprise. Il expose ainsi un élément bien réel qui est que le monde des puissants n’est rempli que de compétition et de méfiance, que se faire des ennemis est compris dans le processus du pouvoir, et qu’un jour ces ennemis reviennent d’entre les morts pour contre attaquer sur le passé. Offrant ainsi l’une des scènes les plus chargées émotionnellement du cinéma de Fincher avec la fin du témoignage d’Eduardo.

Parmi les idées originales du film on notera la scène en tilt-shift de la course d’aviron qui donne un effet maquette sur ce moment de forte pression accompagné par la mélodie de Peer Gynt, et qui se démarque sinon d'un style Fincher classique mais toujours aussi juste (des plans stables, calculés et toujours très révélateurs des relations de chaque personnage). Parlant musique, les fidèles Trent Reznor et Atticus Ross signent ici une bande originale électronique absolument dingue qui colle parfaitement aux différentes ambiances du film, autant dans ses moments de décadence que dans ses trahisons.

The Social Network est une œuvre très travaillée réunissant une équipe reconnue pour nous dessiner le portrait d’un monde hors de notre portée où manipulation et trahison sont de mise. Un chef d’œuvre.

Bande Annonce :

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