Synopsis :
À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.
Les Wachowski se sont données un sacré challenge en réalisant Cloud Atlas. Lier six univers s’étalant sur cinq siècles, dans des ambiances parfois futuristes, tout en gardant les mêmes acteurs pour tous les personnages, fallait le faire. Et bien elles l’ont parfaitement réussi.
Cloud Atlas est un film d’une envergure gigantesque. Aussi bien dans les décors et les costumes que dans les thématiques traitées. À chaque univers sa problématique : l’esclavage, l’homosexualité, l’écologie, l’indépendance, l’égalité et enfin la religion. Bref, ce film offre une réflexion gigantesque sur notre société et nos vies au travers de ces histoires aux échelles et gravités très différentes. Là où certains critiquent le fait que l’histoire du compositeur gay, ou celle de l’éditeur fauché paraissent futiles comparées aux quatre autres, je trouve pour ma part qu’elles apportent comme chacune un traitement très différent de l’histoire. En effet l’une sera romantique et touchante, l’autre burlesque et amusante. De même que les quatre autres qui adopteront des styles d’action, d’espionnage, ou encore de science-fiction. Les Wachowski offrent donc une incroyable diversité de thèmes et de styles durant ces quelques 2h45 de film. Mais le plus impressionnant, c’est qu’elles arrivent à relier tout cela.
En effet, un point aussi amusant que remarquable du film est que pour montrer comment les univers interagissent subtilement, les réalisatrices ont fait joué les mêmes acteurs dans les 6 mondes. Ainsi, au travers de costumes et de maquillages incroyables, les comédiens endossent des rôles tout à fait différents, jonglant souvent de personnage principal à quasi figurant. Ces transformations successives amènent à réfléchir sur les multiples vies que l’on peut avoir au travers de sortes de réincarnations peut-être ? Mais on retiendra aussi beaucoup la merveilleuse infirmière Noakes jouée par Hugo Weaving qui montre comment les réalisatrices se sont amusées dans ce jeu de costumes et d’apparences.
Ainsi ces histoires simultanées soulignent l’importance d’un montage maîtrisé dans lequel se succède des séquences de quelques secondes ou minutes, montrant l’évolution de chaque histoire dans chaque monde, et comment chacune des ces histoire répond à la précédente. Un travail qui n’est absolument pas à la portée de n’importe qui et qui montre la technique des Wachowski dans des projets de grande envergure.
Enfin il est impossible de parler de Cloud Atlas sans évoquer son troisième réalisateur : Tom Tykwer. C’est ce monsieur qui a composé l’intégralité de la bande originale du film qui a une importance capitale dans l’intrigue et qui est… comment dire… ? MAGNIFIIIIIIQUE (oui je sais que je m’enflamme trop sur les bandes originales mais grand dieu que c’est beau)
Bref, Cloud Atlas est une épopée poétique qui fait réfléchir sur des thèmes profonds à travers l’amour, le rire et l’action. Une grande (et longue) expérience de ciné !
Bande Annonce :